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Quel drop choisir pour ces chaussures de running ?

Si tu t’intéresses aux chaussures de running, il y a fort à parier que tu sois déjà tombé sur le terme “drop”. Savais-tu que celui-ci avait un impact direct sur ta foulée et qu’un drop inadapté pouvait être la cause de blessures ? On fait le point ensemble !

Qu’est-ce que le drop d’une chaussure de running ?

Exprimé en millimètres, le drop correspond à la différence entre la hauteur du talon et celle de l’avant de la chaussure de running. Ainsi, un drop de 6 mm signifie tout simplement que ton talon est 6 millimètres plus haut que tes orteils par rapport au sol. Ainsi on distingue :

  • l’absence de drop = 0 mm
  • le drop faible < 6mm
  • le drop élevé  > 6mm

Ne pas confondre drop et épaisseur de semelle

Comme l’épaisseur de la semelle a une influence sur le drop dans le cas des chaussures de running, il n’est pas rare que l’on fasse la confusion entre ces deux notions. Toutefois, il faut bien avoir en tête que l’épaisseur d’une semelle n’est que la distance entre votre pied et le sol. De fait, si cette épaisseur est identique sur toute la chaussure, le drop est de 0 millimètre.

Par contre, s’il y a une différence d’épaisseur entre l’arrière et l’avant de la chaussure, cela va provoquer une pente et donc un drop plus ou moins important. Ainsi, plus la semelle est épaisse à l’arrière et plus on peut obtenir un drop élevé.

Quelle est l’influence du drop sur la foulée ?

Le drop modifie ta biomécanique de course, c’est-à-dire la manière dont tu réalises les foulées. On distingue en temps normal deux types de drop avec les chaussures de running :

  • Le drop élevé (plus 6 millimètres) qui va t’inciter davantage à avoir une attaque talon. En effet, comme l’épaisseur de la semelle est plus grande au niveau du talon, c’est cette partie qui va toucher naturellement le sol en premier.
  • Le drop faible (moins de 6 millimètres) qui favorise l’attaque médio-pied (milieu du pied).

Par conséquent, si tu as l’habitude de poser le talon en premier au sol lorsque tu cours, il est conseillé de privilégier un drop élevé.

Drop des chaussures de running et blessures

Toujours concernant les chaussures de running, le drop va aussi influer sur la répartition des forces et surtout des contraintes. D’une manière générale, un drop faible met davantage de stress sur les mollets par exemple.

Quel drop si mal au genou ?

Tu souffres actuellement au genou lors de tes entraînements réguliers ? Comme les drops supérieurs à 6 mm ont tendance à augmenter la charge sur l’articulation fémoro-patellaire (celle formée par la rotule et le fémur), il vaut mieux choisir des chaussures de running avec un drop faible (moins de 5 mm). En adoptant une attaque médio-pied, tu pourras alors diminuer le stress articulaire et les douleurs associées au genou.

Quel drop pour éviter une tendinite ?

Comme nous l’avons vu précédemment, un drop faible accentue la sollicitation des mollets puisque le pied part davantage vers l’avant. Le tendon d’Achille est également concerné, d’où la favorisation d’inflammation à cet endroit. On a donc deux cas de figure :

  • Si tu tiens à réduire les chances d’apparition de tendinite au talon, vise plutôt un drop relativement élevé (entre 8 et 10 millimètres). Cela devrait notamment soulager les muscles postérieurs de ta jambe.
  • Si tu souhaites éviter les tendinites du genou, choisi des chaussures de running dotées d’un drop faible (moins de 6 millimètres).

Quel drop pour soulager le tendon d’Achille ?

La réponse à cette question est la même que celle précédente : pour soulager la pression sur le tendon d’Achille, il est préférable de choisir des chaussures de running avec un drop supérieur à 8 millimètres. Certaines personnes conseillent même d’aller jusqu’à 12 millimètres. Dans tous les cas, n’hésite pas à en parler à un professionnel averti !