Et si tu devenais aidant familial toi aussi ?

Tu connais certainement l’expression “mettre la daronne à l’abri”. S’il est vrai que de permettre à ses parents d’avoir une sécurité financière est quelque chose de louable, on ne peut pas non plus tout acheter avec l’argent. Et crois-le ou non, si ta mère a besoin d’accompagnement au quotidien, elle sera d’autant plus contente si c’est un de ses enfants qui s’en occupe ! Intéressons-nous donc dans un premier temps à ce qu’est un « aidant familial » pour s’intéresser ensuite aux avantages de ce rôle si souvent sous-estimé.

C’est quoi un aidant familial ?

Tu donnes régulièrement des coups de main à tes parents ? Tu es donc probablement déjà un aidant familial sans le savoir !  En fait, il n’y a pas vraiment de définition officielle, mais on peut dire qu’un aidant familial (ou proche aidant) est une personne qui apporte son aide deux fois par semaine à un proche en situation de dépendance. Ce n’est donc pas uniquement s’occuper d’installer la télévision ou d’expliquer comment fonctionne un smartphone, il faut subvenir aux besoins courants de la personne en question.

Précisons que cela ne concerne pas les soins médicaux, mais les actes courants du quotidien : lessive, préparation des repas, douche, déplacements d’un lieu à un autre… On a souvent l’image de l’aidant qui s’occupe de ses parents, mais ce n’est pas forcément le cas : il peut par exemple s’agir d’un voisin ou d’un ami.

Pour devenir un aidant familial, il n’est pas nécessaire de réaliser de démarches particulières. Sauf évidemment si vous tenez à obtenir des aides financières (APA ou PCH par exemple). Tu pourras alors suspendre ton activité professionnelle jusqu’à 3 mois et bénéficier de l’AJPA (allocation journalière du proche aidant) à hauteur de 64€ par jour.

Pourquoi devenir proche aidant ?

Comme tu as pu le constater, ce n’est pas vraiment pour l’appât du gain que l’on devient proche aidant ! Car même s’il est possible d’être salarié (via l’URSSAF ou la CESU), vous êtes rémunéré directement par l’employeur. C’est-à-dire… La personne que tu aides ! Si tu es au chômage, c’est intéressant cela dit puisque tu valides des trimestres de retraite au passage.

Mais selon nous, ce sont plutôt ces trois raisons qui devraient t’encourager à devenir aidant familial :

• Un renforcement du lien avec le membre de la famille : en aidant régulièrement un parent ou un frère en situation de handicap, tu finis par créer une vraie relation de complicité. On sait par exemple que de nombreux hommes ont eu très peu d’échanges avec leur père jusqu’à maintenant : c’est le moment de se rattraper !
• Un développement de ses compétences : en s’occupant de quelqu’un que l’on aime, on est davantage enclin à donner le meilleur de soi-même. Tu connais l’adage : cuisiner pour soi, ce n’est jamais pareil que cuisiner pour un proche !
• Un bon moyen pour se sentir utile et épanoui : si tu pratiques en ce moment un travail qui te semble déconnecté de la réalité, ce type d’activité d’aide à la personne ne pourra que t’être bénéfique !